Une Affection de Longue Durée (ALD) : « il s’agit d’affections dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessitent un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse ».
L’endométriose 30ème ALD ?
La liste ne compte plus que 29 ALD depuis que l’hypertension artérielle sévère ait été supprimée de celle-ci car elle « constitue un facteur de risque et non une pathologie avérée ». L’association ENDOmind avait lancé une campagne en juillet dernier « faisons entrer l’endométriose dans la liste des ALD30 » soutenue par plus de 250 parlementaires. En réponse à celle-ci, selon l’Agence de presse médicale (APM), Olivier Véran aurait déclaré que la question d’ajouter l’endométriose comme ALD était étudiée par le ministère des Solidarités et de la Santé.
Pour rappel l’endométriose assombrit le quotidien de 2 à 4 millions de femmes, soit 1 femme sur 10 en âge de procréer. Si l’endométriose est classée comme Affection de Longue Durée, les patientes pourraient ainsi avoir la totalité de leurs frais de santé pris en charge et leurs démarches simplifiées. Sans parler uniquement du côté monétaire de cette action, elle permettrait aux femmes atteintes d’endométriose de se sentir considérées et reconnues.
« Faire de l’endométriose une ALD30 apportera une visibilité nouvelle à cette pathologie incurable et ouvrira, nous l’espérons, le chemin pour une accélération de la recherche, une amélioration du diagnostic et une meilleure prise en charge médicale des patientes » Véronique Louwagie, députée de l’Orne
La liste des ALD
Dans cette liste des ALD nous retrouvons d’autres maladies inflammatoires comme :
- La polyarthrite rhumatoïde évolutive
- La rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives
- La sclérose en plaques
- Le diabète de type 1 et diabète de type 2
- La spondylarthrite grave
L’ALD 31 ou ALD « hors liste »
Actuellement l’endométriose fait partie de l’ALD 31 ou ALD « hors liste » c’est-à-dire que des patientes peuvent bénéficier de l’ALD sous certaines conditions. La demande doit être effectuée auprès de son médecin traitant et ensuite l’assurance maladie va évaluer cette dernière pour prendre sa décision. Attention une demande ne garantit pas l’obtention de l’ALD, elle dépendra du parcours médical et du suivi proposé. Il existe des inégalités entre celles qui auront leur demande acceptée et les autres, même entre les régions les décisions prises ne sont pas homogènes or nous savons aujourd’hui qu’ « il s’agit bien d’une maladie gynécologique chronique, évolutive, handicapante, douloureuse et incurable ».
« L’endométriose constitue un problème de santé publique. Si le Gouvernement veut agir et se positionner sur l’endométriose, nous les invitons à aller au-delà de l’inscription en ALD 30 » Tribune D’EndoFrance : Pour Un Plan De Santé National Contre L’Endométriose