Les douleurs et la fatigue chronique sont une réalité pour bon nombre de malades. Dès lors, un des premiers réflexes – outre le traitement des douleurs – consiste à réduire le nombre de sorties, d’événements, dans lesquels on pourrait être amené à gérer ses symptômes en public. Et donc faire face à un certain nombre de remarques désobligeantes, dans une période d’incertitude et de désarroi profond.
Dans les phases aiguës de la maladie, il devient difficile de maintenir une vie sociale ou professionnelle. Les douleurs ovariennes, celles liées à un effort physique comme la marche, la danse ou le simple fait de rester debout ou assise longtemps , les médicaments anti-douleurs et leurs effets secondaires, la fatigue, l’incompréhension des proches, l’interdiction de consommer de l’alcool, les hospitalisations, la lourdeur des traitements hormonaux…
Autant de facteurs incitant la patiente à rester chez elle, au calme, au repos et qui l’éloignent d’une vie « classique ». Le cercle vicieux est en marche. L’isolement et la dépression s’auto-nourrissent mutuellement.