La coelioscopie (ou laparoscopie) est une technique de chirurgie qui permet, avec une caméra et des instruments longs et fins, de réaliser une intervention dans la cavité abdominale à travers quelques incisions de petite taille. Il s’agit d’une chirurgie peu invasive mais la patiente est souvent sous anesthésie générale. Depuis peu, la laparoscopie peut être réalisée sous anésthésie locale.
Cette intervention se déroule de la façon suivante : un petit tube (appelée laparoscope) est introduit au niveau du nombril. A l’aide de ce tube, le gynécologue va observer les organes du petit bassin pour identifier les lésions et kystes endométriosiques. En raison du taux élevé de récidives post-chirurgicales dans les deux ans qui suivent la chirurgie, le médecin prescrit souvent des traitements hormonaux pour retarder cette récidive. Il n’est cependant pas rare de devoir procéder à une ou plusieurs chirurgies lorsque les douleurs se font de nouveau ressentir : signe du retour de l’endométriose.
L’hystérectomie est une opération chirurgicale de l’endométriose qui consiste à retirer tout ou partie de l’utérus. Cette opération est celle de dernier recours, généralement envisagée lorsque l’endométriose revient trop vite après une laparatomie, lorsque les atteintes sont trop importantes pour être réparées ou quand les traitements médicamenteux de donnent rien.
L’hystérectomie peut se faire avec ou sans ovariectomie, c’est à dire avec ou sans une ablation chirurgicale des ovaires. Elle peut être réalisée avec ou sans exérèse (retrait) de toutes les lésions visibles. Le retrait de toutes les lésions (lorsqu’il est possible) a pour but d’éviter tout risque de récidive. La nature même de cette opération (risque d’infertilité) implique une réflexion importante de la patiente en amont. Cette option est proposée en général aux patientes souffrant d’endométrioses très agressives ayant déjà eu des enfants ou n’en souhaitant pas.
Plusieurs études ont été réalisées après chirurgie de l’endométriose, et les résultats divergent. Les plus pessimistes font état d’une amélioration de la qualité de vie et d’une diminution des douleurs dans 60% des cas, jusqu’à 85% pour les plus optimistes. Malgré l’opération, il subsiste un risque de récidive de la maladie, de l’ordre de 10% par an. Celui-ci est lié au type d’endométriose.
Plus la forme est sévère, plus le risque de récidive est important. Les femmes ayant été opérées d’une endométriose sévère devront suivre un traitement hormonal au long terme pour empêcher le retour des symptômes de la maladie. Il existe toujours un risque opératoire lors de l’acte chirurgical, et de séquelles ou complications après l’acte chirurgical. Il faut prendre soin de bien préparer son opération avec un chirurgien gynécologue spécialiste de l’endométriose.
