La dysménorrhée (douleur liée aux règles) est un signe qui doit vous alerter. Il n’est pas normal que vous ressentiez des douleurs de façon répétée et anormalement intense avant, pendant ou après le cycle menstruel. Si des douleurs pelvi abdominale chroniques entraînent absences scolaires ou professionnelles régulières, cela peut être un signe caractéristique de l’endométriose. N’hésitez pas à consulter un gynécologue à minima. Si possible chez un spécialiste de l’endométriose.
L’aménorrhée liée à la ménopause va induire une chute de la production d’hormones sexuelles par l’organisme. La maladie (hormonodépendante) ne peut plus se propager, et une partie des lésions vont se résorber en l’absence d’œstrogène. Cependant, il arrive que des microlésions subsistent et continuent à provoquer des douleurs.
En 2018, cette maladie reste méconnue du grand public. Les spécialistes avancent plusieurs hypothèses :
4 femmes sur 5 atteintes d’endométriose déclarent ressentir une douleur pendant les règles. L’intensité des symptômes n’est en rien corrélée avec le développement de la maladie.
Malheureusement, certaines femmes sont asymptomatiques. Il arrive également que des symptômes disparaissent. Ce constat est à mettre en perspective avec la prise d’un traitement, la reprise d’une activité physique et/ou la modification profonde de l’alimentation. D’autre patientes ne présentent pas de symptômes douloureux liés à la maladie. Ce qui n’empêche pas leur endométriose de se développer. Les symptômes peuvent se présenter à nouveau au grès des évolutions de la maladie.
Tout d’abord, sachez qu’un certain nombre de femmes atteintes tombent enceinte et parviennent à avoir un enfant. Après PMA et/ou chirurgie, 50 à 70% sont enceintes. Cela signifie que la maladie n’est pas synonyme d’infertilité. Pour autant, il faut bien constater les 30 à 50% de malades infertiles. La raison n’est pas entièrement élucidée. Des mutations du fluide péritonéal (sorte de lubrifiant entre les organes, contenu dans la cavité du péritoine) pourraient affecter l’interaction entre le sperme et l’ovocyte ainsi que des modifications immunologiques liées à l’endométriose qui peuvent être un obstacle à l’implantation d’un embryon.
Une mauvaise chirurgie des kystes ovariens pourrait éventuellement diminuer la réserve ovarienne.
La fatigue chronique est un symptôme important, souvent sous-estimé, présenté par beaucoup de patientes. Il faut une certaine volonté pour la dépasser. Elle peut être due aux symptômes ou aux effets secondaires des traitements. Il est important de guetter la survenue de périodes anxiogènes, d’autant plus lorsqu’elles sont récurrentes. Elles peuvent laisser place à la dépression et sont souvent liées à une fatigue chronique importante.
Il arrive que l’endométriose provoque des problèmes de vascularisation de l’utérus, lesquels peuvent mener à une fausse couche.
La grossesse ne guérit pas de l’endométriose. En revanche elle va lors du premier trimestre réhausser l’intensité des symptômes. Après quoi vous pourrez connaître une légère accalmie. Une fois que le cycle reprend, les symptômes reviennent.
L’absence de règle n’est pas grave. Cela ne correspond pas à la ménopause. En revanche, cela permet de stopper l’évolution de la maladie et de préserver la fertilité.
Le terme qui caractérise la douleur pendant les rapports sexuels est « dyspareunie ». Il se peut que depuis votre diagnostique, la maladie se soit propagée provoquant des lésions aux ligaments utérosacrés, au cul de sac de Douglas ou sur la cloison recto-vaginale. Vous pouvez alors ressentir des douleurs lors de la pénétration. Parlez-en avec votre gynécologue.
Si vous avez mal pendant les rapports, faites-en sorte que tout se déroule à votre rythme. Prenez-votre temps et essayez de contrôler l’acte. Certaines positions peuvent être moins douloureuses. Celles-ci varient d’une femme à l’autre. De plus, se préparer à la douleur est source de stress supplémentaire. Discutez-en avec votre gynécologue. Vous pouvez également rencontrer un.e sexologue et un.e psychologue qui vous donnera des conseils pour mieux vivre cette situation. Aux vues des symptômes, il est normal que l’endométriose ai des conséquences sur votre libido.
En l’absence d’une prise en charge hormonale en continu après l’intervention chirurgicale, même complète, la récidive peut revenir à 5 ans.
A venir
Cela ne pose aucun problème. Au contraire, les règles peuvent s’avérer très utile pour faciliter le repérage des lésions lors d’une chirurgie ou examen radiologique.
Un certain nombre de médecines douces permettent de diminuer l’intensité des symptômes, notamment les douleurs. Elles contribuent à améliorer la fertilité. Elles diminuent le stress et permettent de mieux supporter les effets secondaires liés à la ménopause chimique ou chirurgicale.
En revanche, en aucun cas elles ne peuvent guérir la maladie.
Les médecines douces offrent une approche intéressante complémentaire aux approches médicales traditionnelles (chirurgies et médicaments). Parlez-en avec votre médecin avant d’ajouter un élément à votre traitement.
Cette maladie est plutôt vicieuse. Elle peut se révéler au cours de la vie d’une femme sans avoir donné des signes au préalable. On peut être porteuse sans que la maladie se développe.
Aucun des traitements actuels ne permet de guérir l’endométriose. La meilleure option, après analyse du profil et échanges avec la patiente, peut être la coelioscopie secondée d’un traitement hormonal et d’une prise en charge multimodale (éducation thérapeutique de la patiente) orientée vers les médecines douces et la reprise d’une activité physique adaptée.
Une étude portant sur 10 000 femmes montre que les malades d’endométriose sont 2 fois plus sujettes à la dépression. Les réactions inflammatoires et le dérèglement immunologique provoqueraient une modification du comportement et de l’humeur.
La maladie touche bien des champs de la vie d’une personne : intégrité corporelle, intimité, relations sociales, couple, carrière professionnelle. L’appréhension qui naît de l’anticipation des moments de difficulté est fatigante pour l’esprit. L’isolement peut être progressif avec le risque de basculer vers un état anxieux, voire dépressif. Parlez-en avec votre médecin traitant, gynécologue ou psychologue. Vous êtes en droit de demander de l’aide. Vous n’êtes pas seule.
